- Une tentation pour l’honneur
En cette veille de Coupe du Monde, je me devais d’y aller de mon petit article sur le ballon rond. Pourtant je n’évoquerai ici aucun des charmes de l’Afrique du Sud, encore moins ceux de Raymond Domenech et ne me risquerai pas davantage à commenter l’actualité des bleus, leurs chances éventuelles ou leur style de jeu. Non, rien de tout cela ne figurera dans les lignes suivantes. Pour avoir évolué dans le football professionnel, et c’est le sujet de cet article, je sais trop combien nul ne peut justement extrapoler sur ce qui se passe au sein d’un groupe. Les journalistes et anciens joueurs le font à longueur de colonnes, mais ils savent en leur for intérieur, contrairement aux commentateurs de comptoirs, qu’ils sont quasi systématiquement dans l’erreur et plus encore dans le flou, n’ayant jamais en main les éléments pouvant légitimer leurs articles. Cela explique d’ailleurs leur versatilité, leurs retournements de vestes et la multiplication de leurs interventions permettant de dire tout et son contraire. C’est en partie cette retranscription erronée des faits, cet entretien d’une atmosphère délétère et calomnieuse, dans un milieu où tout se passe dans le vestiaire ou dans le secret des bureaux de direction, qui me pousse aujourd’hui à prendre la plume pour évoquer pour la première fois l’expérience vécu au Football Club de Nantes, par son président de l’époque, Rudi Roussillon.